
Chercher le Dieu d’Amour, autrement (suite) Par la nuit dévêtu d’étoiles Et d’une splendeur sans égale J’irai sur les places, dans les rues Plus loin que ma vie suspendue Que les gardes prennent garde ! Je ne crains plus leurs échardes A travers la cité, j’irai Plus loin que les lieux désolés J’irai par-delà les déserts Les sables brulants des vipères Les sommets de solitude Les fourrés d’incertitude J’irai lâcher tous mes oiseaux Et balancer mes idéaux.
Mais le scolyte m’a piqué Et malade je suis rongée Car elle a beau sruter le ciel La lourde branche reste sans ailes
O mon amant, mon absolu C’est ton amour qui m’a conçu Vois en ton ciel, je m’abandonne Sous ton regard qui me façonne
Si tu savais, ma fiancée Mon âme en toi s’est liquéfiée Demeure en moi, nous porterons Les fruits qui de nous deux naitront
Mon amant est toute ma force Et ses bourgeons percent l’écorce Mon amant est toute ma vie Et en lui ma chair a fleuri
Fleche élancée de grues cendrées Aiguisées par les traversées Ne déchire pas l’horizon Tant que dure la migration Qu’est-ce là qui s’élève au loin Comme l’étendard d’un palanquin ? Voici le roi tout empourpré Que son amour a couronné Sortez le glaive du fourreau Ouvrez au Temple le rideau Venez contempler en Sion Le fruit murit de la passion
Mes entrailles sont bouleversées Mon cœur en moi s’est retourné Viens gouter au rocher mon miel Et pénètre la citadelle
Que tu es belle ma désirée En tes yeux le ciel s’est noyé Et la terre et sa parure Dévalent ta chevelure Tes dents, les glaciers d’océans Cristallisent le sel du temps Tes lèvres, gardes d’un palais En assurent le jardin secret Un cœur de rose dans ses pétales
Telle est ta joue derrière ton voile Et ton cou, une tour sans faille Un donjon à haute muraille Tient prisonnier en son fossé, Les yeux de ton Roi extasié Penché sur le col, il s’étend Comme une lave d’un volcan Tes deux seins aux vallées fertiles Rassasient le pauvre en exil
…bientôt la suite