Bribes d’auteurs divers

Mercredi 14 juin 2023 — Dernier ajout jeudi 9 mai 2024
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P. Adam

« Si quelqu’un que j’aime est avec les autres, c’est qu’il n’est pas avec moi » - c’est ridicule, mais c’est notre épreuve […] C’est tout le mystère d’habiter mon lieu et de ne pas loucher, si non, c’est le verre dans la pomme, et le premier précipice est pour moi. Je dois d’abord honorer le don que Dieu me fait et demeurer dans ce don. Chacun est pourvu des dons que Dieu veut - cela c’est son secret - et je ne louche pas. […] Ce grand mystère de Jésus qui est toujours uni à nous dans un don qui ne sera jamais repris. Il me faut habiter ce don.

(Retraite juillet 2006, conf. 6)

Christ est Seigneur ! Voilà ce qui doit dominer, et non pas un retour psychologique, sociologique ou autre - encore que cela puisse aider, pourquoi pas, mais ce n’est pas ça qui importe ! Ce qui importe, c’est que Jésus est le Seigneur. Et Il est le Seigneur pour moi aujourd’hui, dans mon combat […] Ce que nous vivons dans la foi, c’est dans le Christ, à cause du Christ aujourd’hui. Et nous n’avons pas à nous soucier de quel combat il s’agit. De quoi que ce soit qui nous arrive aujourd’hui, nous sommes dans le Christ. On peut reprendre la parole de Jeanne d’Arc, alors qu’on la condamne comme une sorcière : « Si je n’étais pas dans la grâce, que Dieu m’y mette, et si j’y suis, que Dieu m’y garde ! » […]

En régime chrétien et en amour on ne s’approprie rien, on reçoit tout de Dieu et on redonne tout à Dieu. C’est capital. Cela vos laisse une liberté totale.

(Retraite juillet 2006, conf. 6)

Le mystère de Marie et le mystère de l’Eglise, c’est la même chose, ce qui appartient à la mère, appartient à l’enfant. Et nous sommes la continuation de ce mystère, dans la même foi, la même espérance et le même amour.

(Retraite juillet 2006, conf. 6)

On avance par progression, pas à pas, l’un après l’autre. Mais ce qui a été accepté hier, aujourd’hui ouvre à ce qui sera donné demain. […] Pour Dieu c’est toujours aujourd’hui. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui vit dans son imaginaire, il vit l’aujourd’hui de Dieu, quelque soit cet aujourd’hui.

(Retraite juillet 2006, conf. 6)

La contemplation de notre vie en permanence. Tous les évènements qui nous sont donnés, Dieu se cache derrière pour ciseler son petit diamant de manière à ce que son petit diamant resplendisse pleinement le soleil.

(Retraite juillet 2006, conf. 5)

Le mystère de la patience et le mystère de l’espérance. Il n’est jamais trop tard pour Dieu. Ce n’est pas moi qui décide de l’heure de Dieu - je me soumets humblement dans l’adoration et dans la contemplation du bon plaisir de Dieu, et je n’inverse pas les rôles, je ne prends pas la place de Dieu.

(Retraite juillet 2006, conf. 5)

Il nous faut constamment tout garder dans notre cœur, le moindre petit signe, la moindre petite manifestation est importante pour nous parce qu’elle fait suite à un bon nombre d’interventions de Dieu, et il faut garder sans cesse dans son cœur, synthétiser toute chose. Alors quand un évènement nouveau arrive, je sais le situer […] Progressivement tout se met en place, quand Dieu parle ou quand Il agit, nous le reconnaissons. Si non, tout est étrange. C’est une lente maturation […] C’est progressivement que cette union à Dieu, ces épousailles divines vont avoir lieu […] C’est une patiente pédagogie.

(Retraite juillet 2006, conf. 4)

Dès qu’on est dans la souffrance, il faut revenir à l’amour. Cela ne va pas enlever la souffrance, mais y mettre comme une onction […] Plus on est en « hauteur », plus il faut faire attention à demeurer dans la communion de l’amour, parce que une chute c’est une chute à partir de la hauteur.

(Week-end spirituel, mars 2006)

Dépendre de Dieu, de L’aimer est libérant, dépendre d’une chose est aliénant.

(Week-end spirituel, mars 2006)

Lamour vécu sur cette terre est en souffrance, il faut même dire que c’est le lieu des plus grandes souffrances. L’agonie de Jésus manifeste la souffrance de l’amour blessé, la mort sera la manifestation de l’amour gratuit, la résurrection sera la manifestation de l’amour vainqueur […] L’amour sur cette terre est blessure. Mais il est une espérance parce que cette blessure est fécondité.

(Week-end spirituel, mars 2006)

« La communion ne peut pas faire l’économie du don de soi […] Ce défi de se laisser désapproprier, de faire confiance à Dieu, dans cet Amour de Dieu, cet Amour feu qui nous brûle littéralement et qui nous uni les uns aux autres. […] Cette communion est un don à recevoir, mais c’est aussi une décision à prendre. […] Nous ne pouvons pas nous donner sans mourir. Ce n’est pas un exercice de récupération, c’est un don total et sans mesure. […] Il n’y a pas de communion possible sans don de soi, ce don de nous-mêmes est à recommencer sans cesse, continuellement.

(Ecole de communion, 20 mars mai 2006) »

Il faut devenir pauvre pour entrer dans le mystère de la tendresse de Dieu, dans l’Esprit-Saint

(Week-end spirituel, mars 2006)

La tendresse entre les hommes est un reflet de la tendresse de Dieu L’amour est une désappropriation totale.

(Week-end spirituel, mars 2006)

Grâce à l’amour de notre cœur il n’y a plus un supérieur, un inférieur, parce que l’amour rend égal, bien plus que cela : l’amour s’abaisse, l’amour prend la dernière place, et donc, nous sommes en supériorité face à Dieu - parce qu’il est Amour.

(Week-end spirituel, mars 2006)

L’Incarnation de Dieu est la divinisation de l’homme. Pour égaler Dieu, il suffit d’être ce que nous sommes, et Dieu est en nous ce qu’il est : Amour. Le rêve humain originaire trouve son accomplissement, et l’homme devient comme Dieu - mais plus à la manière du tentateur « vous serez comme des dieux », non, en réalité, parce que c’était le plan d’amour de Dieu.

(Week-end spirituel, mars 2006)

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Antoine de Saint-Exupéry

On ne voit bien qu’avec le cœur.

(dans « Le petit prince », édité par Gallimard)

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Blaise Pascal

Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas.

(dans le fragment « Preuves par discours I », Laf. 423, Sel. 680)

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Saint Bonaventure (1221-1274)

Après la Trinité, c’est Marie qu’il nous convient de révérer par-dessus tout

On ne doit pas en douter, la bienheureuse Mère et Vierge Marie, d’un cœur viril et par la détermination la plus constante, voulait livrer son Fils pour le salut du genre humain, de telle sorte que la Mère fût en tout conforme au Père. Et en cela, ce qu’il faut le plus louer et chérir, c’est qu’elle ait agréé que son Fils unique fût sacrifié pour le salut des hommes.

Et cependant, elle compatissait à ce point qu’elle eût volontiers, si cela avait été possible, pris sur elle tous les tourments que son Fils endurait. Vraiment donc, elle fut forte et tendre, douce et rigoureuse tout ensemble, avare pour elle-même, prodigue pour nous !

C’est donc elle qu’il convient d’aimer et de révérer par-dessus toutes choses, après la Trinité suprême et son Enfant très saint Notre Seigneur Jésus-Christ, dont aucune langue ne peut parvenir à exprimer le mystère divin…

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Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Quand le Saint-Esprit trouve Marie dans une âme, il y vole !

Quand Marie a jeté ses racines dans une âme, elle y produit des merveilles de grâces qu’elle seule peut produire parce qu’elle seule est la Vierge féconde qui n’a jamais eu ni n’aura jamais sa semblable en pureté et en fécondité. Marie a produit, avec le Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un Dieu-Homme, et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps. La formation et l’éducation des grands saints qui seront à la fin du monde lui est réservée ; car il n’y a que cette Vierge singulière et miraculeuse qui peut produire, en union du Saint-Esprit, les choses singulières et extraordinaires. Quand le Saint-Esprit, son Époux, l’a trouvée dans une âme, il y vole, il y entre pleinement, il se communique à cette âme abondamment et autant qu’elle donne place à son Épouse ; et une des grandes raisons pourquoi le Saint-Esprit ne fait pas maintenant des merveilles éclatantes dans les âmes, c’est qu’il n’y trouve pas une assez grande union avec sa fidèle et indissoluble Épouse.

(dans « Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge », n°35 et 36)

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