"Et aussitôt après la multiplication des pains, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le devancer sur l’autre rive vers Bethsaïde, pendant que lui-même renverrait la foule."

Et quand il les eut congédiés, il s’en alla dans la montagne pour prier." Jésus se met à l’écart pour prier le Père. Nous entrons dans la solitude de Jésus avec son Père. Jésus avait parlé longuement de la miséricorde du Père et il a multiplié les pains pour nourrir la foule. De nouvelles perspectives sur l’Amour infini de Dieu nous étaient offertes. Les disciples se sont laissés contaminer par la foule qui veut faire de Jésus leur Roi. La foule cherche Jésus parce qu’il leur a donné à manger du pain tout leur soûl. La foule cherche Jésus pour le faire roi alors qu’ils auraient besoin de travailler. Le Royaume de Dieu est dans ce monde mais il n’est pas de ce monde. La relation entre la foule et les disciples s’est compliquée. Quelle rude épreuve quand nous sommes dans ces malentendus. Nous croyons toujours au bonheur de ce monde pensant qu’il est comme le royaume de Dieu. Nous avons à découvrir le chemin de confiance auquel Jésus nous invite. Il nous faut comme Jésus nous mettre à l’écart, prendre le temps de l’action de grâce, et rendre grâce au Père pour toutes les merveilles qu’il a faites pour nous. Après ce temps de prière Jésus rejoint ses disciples qui sont en mer, il les retrouve en marchant sur les eaux.
"Le soir venu, la barque était au milieu de la mer, et lui, seul, à terre. Les voyant s’épuiser à ramer, car le vent leur était contraire, vers la quatrième veille de la nuit il vient vers eux en marchant sur la mer, et il allait les dépasser. Ceux-ci, le voyant marcher sur la mer, crurent que c’était un fantôme et poussèrent des cris ; car tous le virent et furent troublés." Les disciples au milieu de la mer sont en grande difficulté. Ils se débattent dans la barque avec la mer en furie. Jésus en allant de la terre jusqu’à la mer les invite à la confiance. Dans le calme, Jésus remet chaque chose à sa juste place. Il est fondé dans l’épaisseur d’Amour de sa relation au Père. Il sait de quoi nous sommes fait. Comme les disciples, notre cœur peut être souvent aveuglé. C’est dans un acte de foi, d’espérance et d’amour qu’il nous faut nous situer ! Notre cœur peut ne pas reconnaître Jésus qui marche à nos côtés malgré nos égarements. Entendons l’appel de Jésus en ce temps de Noël. Ayons cette confiance à laquelle il nous invite afin que nous ne restions pas aveugles. Nous le contemplons qui vient visiter chacune de nos vies. Il nous rejoint librement comme il rejoint l’humanité. Nous pouvons ainsi nous laisser transformer en laissant advenir en nous le mystère du Royaume de Dieu.
"Aussitôt Jésus leur parla et leur dit : « Ayez confiance, c’est moi, soyez sans crainte. » Puis il monta auprès d’eux dans la barque et le vent tomba. Et ils étaient intérieurement au comble de la stupeur, car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, mais leur esprit était bouché." A l’aide de la Parole de Dieu, nous contemplons Jésus dans sa miséricorde. Il vient nous relever en nous invitant à la confiance. Il est toujours proche, même si nous n’arrivons pas à le comprendre. La tempête s’apaise, le vent tombe. Jésus manifeste sa solidarité par sa paix qui nous rejoint. Une nouvelle manière de voir peut gagner les cœurs des disciples. Jésus nous réconforte par sa parole. Il sait que nous ne nous saisissons pas bien de la réalité qui nous est donnée. Souvent cette réalité est cachée par nos peurs et nos errements. Jésus s’approche ainsi de nous, il nous redonne le calme, la confiance. Nous prenons le temps de nous reposer auprès de lui pour le contempler dans notre vie. Nous voulons nous convertir pour laisser l’Esprit Saint nous animer de l’intérieur. Dans son nouvel Amour, nous irons au secours les uns des autres pour bâtir la nouvelle humanité qui prépare le Royaume de Dieu. C’est dans ce lien nouveau que nous bâtissons la civilisation de l’amour.