« Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse.

Bartimée, un mendiant aveugle, était assis au bord de la route. Apprenant que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Bar Timée est un gêneur pour la foule, il est dépendant des autres, il mendie, et il se met à crier ! Mais le plus grave handicap est de ne pas pouvoir accéder à la foi, soit à cause de barrières culturelles, soit à cause d’un manque d’éducation, soit à cause du contre-témoignage des croyants. Combien d’hommes, de femmes et de jeunes, sont là, au bord de la route, entendant passer ceux qui marchent avec Jésus, tendant la main pour un peu d’amitié, pour un regard. Pour Jésus, la présence de Bar Timée va être l’occasion de contester l’égoïsme de la foule, de chacun de nous. Le cri de cet homme manifeste sa misère, son enfermement, sa solitude, sa réclusion. Autour de lui s’est établi le silence ! On lui dit de se taire. Mais lui criait de plus belle : "Fils de David aie pitié de moi !" Deux cris se rejoignent, le cri de cet homme Bartimée et sa souffrance : « Aie pitié de moi ; » Le cri de Jésus, sa tendresse et sa miséricorde : « Allez le chercher. » Jésus vient à notre secours : Notre mission est de continuer de conduire à Jésus tous ceux qui crient pour que se continue son œuvre ! Par nous, aujourd’hui encore, Jésus entre en communication avec les souffrants et Il le sauve. Nous expérimentons ainsi le bonheur que Jésus met dans notre vie.
"Beaucoup de gens l’interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » Jésus se comporte en éducateur, il éduque la foule à une charité active. Quant à l’aveugle, c’est sa foi qui va être éduquée. Jésus lui demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il faut que Jésus lui parle pour qu’il y ait communication entre eux. Jésus veut donner à cet homme la joie d’exprimer sa confiance : « Rabbûnī, mon maître, que je retrouve la vue ! » Nous entendons aujourd’hui des jeunes qui sont désarçonnés par les douleurs du monde, ils sont saisis dans leur cœur par la misère de tant de pauvres. Regardant agir la communauté, ces jeunes peuvent retrouver une espérance. Nous sommes attentifs à ces frères qui parcourent un long chemin d’exil : Un retour de l’hôpital psychiatrique, une sortie de la rue ! Quand un homme déracinés, exilés, revient enfin dans son village au bout de dix ans, il retrouve un sourire ! Dieu n’abandonne pas son peuple. Au cœur de la détresse résonne la Présence et le cri de Dieu : « Allez le chercher ! »
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? — Rabbouni, que je voie. » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route. Jésus a donné au cœur de Bartimée un apaisement. C’est sa mission de redonner le bonheur à ses amis jusqu’aux extrémités du monde. Cet homme de l’Evangile, « nouveau disciple, » suit Jésus. Va- t-il oublier son passé quand un pauvre criera sur sa route ? Non, il ne peut pas ignorer son cri de détresse. Le cri de l’humanité monte vers nous des quatre coins du monde et nous voulons le faire remonter jusqu’à Jésus. Nous sommes chargés d’annoncer l’amour vivant que Dieu nous donne, les merveilles que Jésus réalise par nos vies et par nos communautés. Que je sache moi aussi reconnaître ta visite Seigneur Jésus, discerner les traces de ton amour, voir ta main qui m’invite. Que je voie par quel chemin rajeunir mon premier amour. Que je m’attache à tes pas pour te suivre sur la route en « glorifiant Dieu. »