Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ;

après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Anne vivait dans l’essentiel : « elle ne s’écartait pas du Temple, participant au culte, nuit et jour, par le jeûne et la prière. » Habituellement nous voyons des signes d’espérance dans la présence d’êtres jeunes tout en promesse. Pour vivifier notre espérance l’Eglise rapproche le Bébé de Noël à deux merveilleux vieillards, Syméon et Anne. Pour les réalités de l’au-delà, de l’amitié avec Dieu dans la vie éternelle, le soir est un beau signe d’espérance. Anne proclame la louange de Dieu, elle cherche sa présence. Elle vient quotidiennement au Temple assurer l’humanité de sa prière, de jour et de nuit : « Servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. » Elle avait acquis une patience et une sensibilité si forte dans l’Esprit Saint qu’il pouvait s’approcher d’elle et se manifester à elle. Quand Jésus et Marie avec Joseph arrivent au Temple, elle s’approche d’eux et elle chante les louanges de Dieu, elle les suit tout simplement, comme on suit celui qui est la lumière. Dans ce temps de Noël, une nouvelle plénitude est exprimée.
"Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem." C’est toute une vie de recueillement pour un instant de témoignage prophétique, à l’heure que Dieu avait choisie pour elle : « Survenant à ce moment, elle se mit à célébrer Dieu et à parler de l’Enfant à tous ceux qui attendaient la libération de Jérusalem. » Son chemin d’espérance est un grand amour vécu avec des petits moyens. Elle s’effaçait, grandissant devant l’œuvre de Dieu, dans un dévouement sans faille, dans la louange et dans l’action de grâce. Anne, dans le peuple de Jérusalem, attend la délivrance d’Israël et elle parle de l’enfant autour d’elle. Nous contemplons ce travail de douceur et de tendresse qui donne un enthousiasme nouveau ! Notre vie est désormais guidée par l‘Esprit Saint. Anne court annoncer l’enfant Jésus à tous ceux qui attendent la délivrance d’Israël. Elle parle de ce qu’elle lit dans les yeux de ce tout-petit, dans les yeux de Marie et dans les yeux de Joseph. Ce message est pour nous, qui attendons d’être délivrés de la nuit.
"Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth." L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. La grâce de Noël est une grâce de « tout-petit. » Dieu visite le monde. Cette toute petitesse est comblée par Dieu, cette grande pauvreté est accueil de Dieu. Jésus nous donne de devenir enfants de Dieu ! Anne est devenue une toute nouvelle créature ! Il faut que l’enfant qui sommeille en nous grandisse, se fortifie grâce à Jésus le Sauveur de l’humanité. Conduits par Marie nous avançons remplis d’Esprit Saint en demandant que la grâce de Dieu soit continuellement sur nous. L’enfance spirituelle nous aide à dépasser les défauts de l’enfance. Nous voulons demeurer dans cette transformation qu’apporte Noël. "Alors qu’un profond silence enveloppait toutes choses et que la nuit en était au milieu de son cours, ta Parole toute-puissante, Seigneur, est venue du ciel." Dès que nous allons à l’essentiel, nous nous rapprochons de la jeunesse de Dieu. Les jeunes traversent le temps, ils assurent la survie de la communauté. Quand nous marchons dans la prière, nous anticipons le nouvel ordre des choses qui accomplit le quotidien éternel du Royaume.