Vivre à toi seul, être une graine en votre cœur oh Jésus.
S’enfoncer et traverser l’obscure épaisseur/ Et si dans la nuit le silence n’est plus qu’un cri/ Tendre les bras pour mieux se sentir soulevée/ Tout lâcher pour embrasser la vie/ Et s’ouvrir au ciel, en lui s’enraciner/ Caresser la brise et danser au jour fleuri…/
Il n’y a de repos que dans l’Amour. Quelle merveille de découvrir la beauté de Dieu toute cachée dans l’intérieur du cœur, là ou sommeille l’Amour. « Il s’est penché sur son humble servante. » C’est le désert qui rend ivre du Bien Aimé. Que mon désir devienne étreinte, que le parfum de Madeleine pénètre toute la maison. La pluie et le vent sont là pour mieux nous dépouiller oh Jésus ! Que la tendresse de Marie enveloppe son tout petit, mes mains sont glacées pour vous essuyer de caresses, oh Amour. Je tremble mais par amour, toute frémissante de joie dans ce froid. Ce sont vos bras cloués qui vont réchauffer mon cœur sur votre cœur ouvert qui fait rougir mes joues glacées. Oh Jésus, prenez-moi tout contre vous, sur votre cœur et vous sentirez mon cœur battant, tout brulant pour vous.
L’amour qui perce le brouillard/ Bien au-delà des apparences// Vous êtes là mon bien aimé/ Ouvrir les mains pour mieux toucher/ Et jouir de votre présence/ L’amour se laisse abandonner/ Bien au-delà de la distance/ Recevez moi mon fiancé/ Tendre les bras sans que la crainte/ Ne vienne troubler l’évidence/ De l’amour et de son empreinte/ Bien au-delà de la souffrance/ Etre la proie de vos baisers/ Comme au premier jour du Cantique/ Faire silence pour mieux gouter/ Le sang mêlé de notre Alliance/ L’amour se laisse pénétrer/ Les clous traversent la substance / C’est en cela l’éternité/
Oh mon Amour Jésus qu’il fait bon être là dans le froid qui glace, vous en moi et moi en vous pour renaitre dans l’Amour. Oui, je renais pour vous dans l’amour uniquement. Jésus, tu sais la violence du monde, sans toi ce monde est vide, qui pourrait tenir en dehors de toi. Que de tendresse toutes intérieures dans cette détresse. Du jardin de l’Agonie au jardin du Paradis sans cesse réchauffée par ton amour. Toute entière une offrande à la vie
S’enfoncer et traverser l’obscure épaisseur, dans la nuit, le silence n’est plus qu’un cri Voici mon sacrifice : Me laisser couler dans votre blessure de ce monde, recevoir la Paix dont ce monde a tant besoin ; Offrir par compassion un cœur libre et ouvert qui sait pleurer quand il est dans la peine et sourire quand il est dans la joie. Derrière chaque visage c’est le vôtre Jésus que je crois découvrir, et que je voudrais embrasser sans fin ! Voici mon sacrifice : Toutes mes intentions sont pour vous, tous mes gestes sont pour vous, avec vous et en vous. Je sais et c’est toute ma joie que je ne suis rien sans vous. Mais dans le désir le ciel est là, et ce ciel mon Amour Jésus. C’est vous, c’est votre Cœur, votre côté toujours ouvert et duquel coule le Sang Rédempteur qui nous unit en chaque Eucharistie. O mon Amour, à jamais les petites colombes seront dans l’anfractuosité du Roc. Elles se retrouvent cachées, dans ce petit nid tout fleuri d’Amour.
Vienne la pluie, souffle le vent pour dépouiller/ Consentir c’est féconder la vie/ A l’ombre désirée le fruit est présenté/ La sève est l’amour et mon corps devient son lit/ Vivre à vous seul dans l’éternel embrassement/ S’enivrer à la source de vies/ Sur la robe blanche un parfum pénétrant/ Les lis et les roses s’épanchent au paradis/ Fermer les yeux pour mieux vous voir/ Et recevoir de la patience/

Tendre les bras pour mieux se sentir soulevée, tout lâcher pour embrasser la vie Vivre à toi seul oh Jésus, être une graine en votre cœur. Je me sens si bien votre petite semence, c’est l’Amour qui grandit en moi ! Toujours plus affamée, elle réclame chaque jour la lumière de votre présence qui la fortifie d’amour. Mais le ciel est chargé de nuages et mon âme, tel un fruit suspendu à une branche, se désole d’une pluie qui ne cesse de tomber. Jésus, tu sais combien c’est nécessaire, tu es le jardinier d’Amour. Que ne ferais-tu pas pour fortifier ta petite semence dans la patience et l’espérance ! La légère tribulation lui réserve des délices que la prière oserait à peine demander. Qu’as-tu mon âme à défaillir ? Espère en celui qui est toute ta vie. Non tu ne seras pas confondue car il te comblera par un seul de ses regards. Me sentir soulevée, tout lâcher pour embrasser la vie. Oh mon Jésus, mon amour, j’ai hâte de te voir ! C’est bien que le désir, que la souffrance décuple le désir. Le feu du ciel embrase le désir du ciel. Comment ne pas désirer ce ciel nouveau, ce lieu de la « Rencontre » éternelle, du véritable banquet d’Amour.
Epris par la beauté d’une source scellée/ Le soleil amoureux s’est coulé dans son lit/ Quel mystère joyeux que celui de Marie/ Peut-elle vraiment cacher jusqu’où Dieu s’est penché ?/ Le secret du fiat devient magnificat !/ C’est un chant pour la nuit dans l’attente du jour/

Chaque instant est en lui une offrande d’amour/