Mercredi de la 31e semaine, année paire

« Jésus dit : quiconque ne porte pas sa croix pour venir à ma suite ne peut être mon disciple. »
Mardi 5 novembre 2024 — Dernier ajout mardi 3 novembre 2020

Ph. 2, 12-18 Ps. 26 Lc. 14, 25-33

  • Le mercredi 6 novembre 2024 iCal
    semaine 31 : Mercredi de la 31e semaine, année paire

« De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna et leur dit : Si quelqu’un vient à moi et ne déteste pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. »

Jésus nous dit combien le « combat spirituel » de notre vie est disproportionné à nos propres forces car l’« adversaire » se cache sous les traits de la "sagesse" du monde ! Pour être vainqueur dans ce combat perfide et malhonnête, nous faisons une confiance infinie à Dieu qui nous sauve de cet enfermement dans lequel nous pouvons nous trouver, en perdant notre liberté. Jésus s’adresse aux foules qui font route avec lui vers Jérusalem, et à travers elles, il nous laisse trois consignes, les trois renoncements auxquels doivent se préparer tous ceux et toutes celles qui veulent devenir ses disciples. Replacer tous les liens affectifs, quels qu’ils soient, sur l’axe de la réponse au Christ. Accepter de porter sa croix personnelle, c’est-à-dire le réel de sa vie. Etre prêt à lâcher tout ce qui est de l’ordre de l’avoir. Dans l’espérance, avec la grâce de Dieu, avec ses dons, nous travaillons à l’édification de notre être. L’expérience, que déjà les psychologues nous avaient annoncée, nous montre qu’il faut quitter son père et sa mère pour acquérir une autonomie véritable. C’est dans un grand amour qu’une telle parole peut nous être communiquée.

« En effet, lequel d’entre vous, s’il veut construire une tour, ne s’assied pas d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondations, il ne soit pas capable d’achever, et que tous ceux qui le verront ne se moquent et ne disent : « Cet homme a commencé à construire, et il n’a pas été capable d’achever. » Au premier abord cette parabole semble nous ramener à un bon sens terre à terre : Un promoteur commence à bâtir et ne dépasse pas le sous-sol : la leçon semble évidente, transparente, voire banale. Mais la phrase qu’ajoute Jésus transforme cette évidence en un programme de réflexion : « De la même façon, quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » Avec cette remarque de Jésus, nous changeons de niveau, et le bon sens fait place à la folie des Béatitudes, à l’aventure de la foi. L’Evangile nous aide à comprendre que le lien d’amour avec Dieu est nécessaire et premier pour bâtir notre vie dans la liberté. Cette préférence de Dieu par rapport à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs et même à sa propre vie est une expérience que nous faisons et dont nous avons besoin si nous voulons bâtir notre vie selon la volonté de Dieu. Dieu est amour, et c’est dans le plus grand respect de nous-même qu’il nous guide vers notre épanouissement plénier. Pour nous permettre de comprendre cela, Jésus nous donne le don qu’il fait de lui-même, la nourriture dont nous avons besoin : Le don de sa propre vie, l’Eucharistie.

« Ou bien quel roi, s’il part en guerre contre un autre roi, ne s’assied pas d’abord pour se demander s’il peut, avec dix mille hommes, affronter celui qui vient au–devant de lui avec vingt mille ? » Sinon, tandis que l’autre est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander les conditions de paix. Un roi belliqueux s’imagine venir à bout d’un ennemi deux fois mieux armé, il est toujours libre de commencer la guerre, et s’il se sent démuni, la prudence lui commandera de ne pas entreprendre. Aimer Dieu de toutes nos forces, devenir disciple de Jésus est la seule urgence de notre vie. La prudence consistera à tout sacrifier pour rejoindre Dieu qui nous aime. Pour travailler à son règne, la réponse sensée sera de lâcher prise et de tout transférer au compte du Christ. La véritable richesse sera de rester libre de toute possession et de laisser Dieu nous appauvrir, de nous dépouiller même de nos misères. A la suite de Jésus, nous voulons faire l’œuvre de Dieu et construire le Royaume dans un épanouissement total de nous-même. Dieu nous a donné la liberté pour choisir ce qui est bien pour nous mais il a besoin de notre consentement, de notre oui, qui est dans le Oui du Fils unique. Dieu nous transformera par notre fidélité. La Parole de Dieu nous est donnée pour nous éclairer afin que nous accomplissions la volonté sainte de Dieu qui est notre bonheur.

Nous demandons à l’Esprit Saint la grâce de nous prendre sous son ombre pour que la volonté de Dieu se fasse en nous.

Vos témoignages

  • pierre 4 novembre 2020 10:22

    Le renoncement à ce que nous aimons nous effraie. Mais Jésus nous entraîne dans Son Amour Divin.

    Jésus nous rappelle « à juste titre » que notre vie ne doit pas s’attacher, s’arrêter, se limiter, au point de devenir « dépendante » des choses, des êtres, de la vie qui en émane, « qui ne sont que des créatures » au point d’oublier « le Créateur, le Sauveur, l’Ardeur de l’Amour Divin qui unit tous les êtres »

    Les traductions sur le sens de cet évangile varient entre « se détacher de ce qui est entaché d’imperfection » et « préférer le meilleur sans interruption »

    Jésus nous appelle à la mesure où nous pouvons « adhérer » à cet appel : simplement, librement, pleinement,…passionnément, …éternellement.

    C’est un chemin balisé d’étape et de perspective au rythme de chacun, mais aussi bousculée par l’histoire humaine quand elle s’embarque sur des bases mensongères et funestes.

    Sainte Thérèse de Lisieux, Docteur de l’Eglise par sa petite voix de l’enfance spirituelle, nous mène sur ce chemin de l’Amour fraternel entre tous « sans autre attachement dans le monde » ; tandis que le monde d’aujourd’hui s’affole de lui même dans un confinement et une agitation idéologique, en oubliant totalement la Bénédiction, la Passion et Résurrection de Jésus Fils de Dieu.

  • Sonia 7 novembre 2018 13:45

    Bonjour à tous, Par cet évangile je comprends que nous devons lâcher prise avec tout et tout remettre entre les mains du Seigneur.

    Dans la psychologie, quand on parle des souffrances familiales( rejet par un proche, manque d’amour, différence dans les fratries etc…) dont beaucoup de personnes souffrent, on conseille de prendre de la distance, d’accepter que chacun est différent et de se détacher.

    Je pense que tout est lié, tout nous ramène toujours vers Jésus dans notre vie quotidienne. Que ce soit par un proverbe, une parole de nos grands parents ou même un conseil, on ne se rend pas toujours compte que beaucoup de choses voir toutes les choses positives pour notre bien être émanent de la Parole de Notre Seigneur Jésus-Christ.

    Jésus nous demande de nous détacher :

    Nous détacher de nos proches, nos amis Nous détacher de nos biens matériels Nous détacher des biens de ce monde… Il n’y a qu’ainsi que nous pourrons nous attacher à lui.

    Se détacher de ceux qui nous entourent ne veut pas dire ne plus les aimer mais plutôt les apprécier tels qu’ils sont. Se détacher de nos biens matériels et des biens du monde ne veut pas dire se ruiner mais plutôt apprécier les choses les plus simples que Dieu nous offre.

    Je pense que nous devons apprendre à apprécier sans attachement tout ce qui est terrestre et aimer de tout notre cœur tout ce qui est céleste.

    Aussi nous nous épargnerons bien des souffrances du cœur qui sont souvent très douloureuses car Jésus sera toujours là pour nous réconforter et qu’avec lui la souffrance est plus facile à supporter.

    Merci Père Gilbert et si je fais fausse route merci de me rectifier car ce n’est pas toujours facile de comprendre ce que nous dit Jésus dans ses Paroles.

  • Genevieve 6 novembre 2018 18:25

    oui, Dieu est Amour et desire notre liberté pour que nous puissions L’aimer

Revenir en haut